dimanche 20 novembre 2011

Techniques d'iaido

Les Techniques d'iaido:

(http://aikido.iaido.free.fr)

Nous traiterons tout d'abord les différentes phases d'application des katas,les enseignements importants servant de base au iaido c'est à dire comment tenir et sortir son sabre (nukitsuké)
Puis nous étudierons certains concepts philosophiques du iaido qui peuvent paraître un peu abstraits tel que : Mushin et le satori

iaito japonnais

les différentes phases d'application des katas:

La tradition attribue la fondation du Iaido à un certain Hayashizaki Shinsuke Shigenobu. De disciples en disciples, l'enseignement s'est diversifié et enrichi. De cette ramification sont nés différents styles. La postérité a nommé Koryu les différentes écoles qui ont découlées de ces variations.

Ici nous n'aborderons donc pas la réalisation des techniques de kata car chaque école à ses propres techniques.

Cependant que ce soit en Sete iai, ou dans des écoles traditionnelles, les katas se composent toujours des phases suivantes :
Il y a quatre phases principales :
  • Nuki Tsuké (couper en dégainant d’un seul geste)
  • Kiri Tsuké (coupe finale)
  • Tchiburi (action d’ôter le sang de la lame)
  • Noto (action de rengaine le sabre)

Quatre sous-phases :

  • Koïguchi no kiri kata (action de dégager le sabre du fourreau)
  • Sémé (menace directe)
  • Furi kabuté (armé du sabre)
  • Zanshin et changement d’appui (vigilance)

Ce qui donne, dans l’ordre logique d’exécution d’un kata :

  • Koïguchi no kiri kata(action de dégager le sabre du fourreau)
  • Nuki Tsuké (couper en dégainant d’un seul geste)
  • Sémé (menace directe)
  • Furi kabuté (armé du sabre)
  • Kiri Tsuké (coupe finale)
  • Tchiburi (action d’ôter le sang de la lame)
  • Zanshin et changement d’appui (vigilance)
  • Noto (action de rengainer le sabre)

Comment tenir son sabre:

Lorsque l'on prend son sabre, il faut toujours le prendre de la main gauche côté coeur. La prise se fait à l'extrémité du fourreau ( tsuka kashira). c'est là que se trouve la terre; à l'opposé il y a le kissaki, la pointe qui représente le ciel.

La main droite vient se mettre au centre, c'est à dire juste derrière la garde ou tsuba. Cette main droite est là pour équilibrer et n'a pas l'importance de la main gauche, qui étant assimilé à l'élément terre est plus puissamment fixée sur la poignée. C'est de l'impulsion gauche que vient la plus grande force mais c'est la droite qui contrôle. C'est de l'union harmonieuse des deux mains qu'apparaît la qualité d'une bonne coupe.

Vouloir tirer l'épée est la technique du débutant,
Pouvoir tirer l'épée, celle de l'expert,
Être cette épée, fait de toi un maître.

Comment sortir le sabre: nukitsuké:

La sortie du sabre doit se faire lentement au début puis de plus en plus vite, jusqu'au moment où la lame complètement sortie, se détend d'une manière foudroyante vers son but. Sortir la lame demande beaucoup d'années de travail pour que tous les détails soient exécutés ensemble instinctivement.

Dans la position accroupie en iai goshi, la main gauche reste toujours en contact avec le sabre. la paume tient le fourreau tandis que le pouce et l'index accrochent la garde. Aussi lorsque le moment de tirer le sabre est venu la main droite vient se placer face vers le ciel, sur l'extrémité de la garde, et glisse jusqu'a la moitié. Là cette main se retourne pour attraper la garde, le pouce de la main gauche opère une pression sur la garde, ce qui fait sortir légèrement la lame du fourreau. Cette action de sortir un peut la lame du fourreau était autrefois importante, car un samurai retrouvé mort sans avoir eu le réflexe de dégager la lame du fourreau était déshonoré puisqu'il n'avait même pas été capable de sentir l'attaque. En même temps la paume de la main gauche tourne le fourreau vers l'extérieur de manière à ce que la lame soit à plat, le tranchant dirigé vers la gauche.A partir de ce moment, la lame est sortie avec la sensation d'être poussée par le ventre, lentement puis plus vite, puis elle jaillit comme un éclair en direction des yeux de l'adversaire. Cette coupe horizontale se fait avec l'extrémité du kissaki. La finesse de cette coupe est telle qu'un maître digne de ce nom doit pouvoir couper les paupières de l'opposant sans lui toucher les yeux. Presque toutes les passes commencent de cette façon ce qui fait que la coupe est horizontale.

Dans la position debout, le sabre est tenu devant soi au niveau de la ceinture, la pointe dirigée vers le gorge de l'adversaire supposé. Cela se nomme seigan no kamae. Pendant que la main gauche adhère solidement à l'extrémité de la garde, la main droite vient se poser juste devant celle-ci avec beaucoup plus de souplesse. Tous les pratiquants savent que la bonne tenue du sabre permet de poser un œuf debout sur le haut de la poignée entre la garde, le pouce et l'index de la main droite. si la posture est bonne l'œuf reste fixe, sinon il tombe.

Mushin:

Mushin dans l'art du budo est l'état de non mental. Si par exemple l'on désire le fruit d'une action, on devient esclave de ce désir. Lorsque l'on renonce à ce fruit, l'ego n'étant plus là pour recevoir une récompense, les effets de cette action agissent alors sur mushin. Mushin peut être conditionné par le temps et n'être utilisé que pendant le court moment d'un combat. Dans le budô c'est le contraire, c'est une attitude de chaque instant. Si une telle attitude est suivie, le résultat (non désiré) sera une victoire sur le relatif et sur l'ignorance.

Le satori:

Littérallement Satori est un terme du bouddhisme zen qui désigne l'éveil spirituel. La signification littérale du mot est « compréhension ». Le satori par contre désigne une expérience qui se prolonge, à l'instar d'un bébé qui apprend à marcher. Après beaucoup d'efforts il se tient debout, trouve son équilibre et fait quelques pas puis tombe (kensho). Après un effort prolongé l'enfant se rendra compte un jour qu'il peut marcher tout le temps (satori).

Prenons l'exemple de l'eau et de la glace. Le mental, c'est le bloc de glace, c'est l'ego qui limite une partie de l'élément liquide, lui donnant une certaine forme, une certaine personnalité. L'eau dans sa totalité, est le soi. Cependant on ne peut considérer que l'eau et la glace sont différentes l'une de l'autre. Le satori n'est qu'un mot signifiant que la glace est fondue. Ce n'est pas une chose différente, c'est l'être vrai qui retrouve son identité.

L'intuition est identique au satori. c'est une compréhension spontanée de l'universalité. Cette compréhension confère le sentiment d'unité et plus tard d'amour au sens élevé du terme.